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Sur les campus en France, comment une nouvelle génération de militants « propalestiniens » a émergé

Mar 10, 2025
Si la mobilisation reste cantonnée à une poignée d’établissements et à une minorité de quelques centaines d’étudiants, la guerre à Gaza a affecté une classe d’âge en pleine formation intellectuelle. D’origines diverses, politisés ou engagés pour la première fois, ils suivent les événements sur les réseaux et interrogent le mutisme des autorités.

Yasmine,19 ans,étudiante en géographie,à Paris,le 27 janvier 2025. BENJAMIN GIRETTE POUR « LE MONDE » Dans l’amphithéâtre Milne-Edwards de la Sorbonne,le 22 janvier au soir,la géographe Rachele Borghi inaugure « Les scientifiques face à Gaza »,le tout premier séminaire organisé sur la question palestinienne par des enseignants à Sorbonne Université. La chercheuse revendique « un acte politique ». « Dans un contexte qui nous donne des injonctions à nous censurer vis-à-vis de nos positions sur Gaza,nous allons dire la vérité et adopter le langage du droit international »,dit-elle en introduction.

Mais la discussion et la mobilisation sur le sujet ne vont pas de soi. La veille,sur le campus de Sorbonne-Paris Nord,à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis),une conférence du chercheur Pascal Boniface portant sur son ouvrage Israël-Palestine,une guerre sans limites ? (Eyrolles,184 pages,12 euros,numérique 8,50 euros) avait été déprogrammée par la présidente de l’établissement« pour des motifs de sécurité ». A Sciences Po,trois étudiants ont été exclus pour une durée de trente jours à compter du 25 février,après avoir perturbé le déroulement d’une réunion du conseil de l’Institut en criant dans un couloir : « Israël assassin,Sciences Po complice ! »

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