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Sociale

En Corse, François Rebsamen prêche l’« espoir » pour sauver l’autonomie

Feb 14, 2025
En déplacement dans l’île, le ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation a réaffirmé la volonté du gouvernement de faire aboutir le projet de loi visant à inscrire dans la Constitution une « autonomie » de la Corse. Et assurer que le texte ne serait pas édulcoré.

François Rebsamen (au premier plan à droite),ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation,et le maire d’Ajaccio,Stéphane Sbaggia (à sa droite,avec l’écharpe tricolore),à Ajaccio,le 11 février 2025. PASCAL POCHARD-CASABIANCA/AFP En foulant le sol corse,François Rebsamen savait que sa visite serait une question de mots. En déplacement dans l’île du 10 au 12 février,le ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation,sans jamais faire une seule annonce,a donc mesuré ses paroles,ne venant pas,dit-il,pour une « simple visite de courtoisie »,mais pour redonner de l’« espoir » à un statut d’autonomie moribond,dont il ne faut pas « faire retomber le soufflé ».

Enclenché en 2022 à la suite de l’agression mortelle du nationaliste Yvan Colonna en prison,le processus politique dit « de Beauvau » a été bringuebalé par les vicissitudes de la vie politique nationale. « Il y a un calendrier élaboré [jusqu’à] fin 2025 »,a rappelé au Monde M. Rebsamen,confirmant la « volonté et la détermination de la présidence de la République et du gouvernement d’aboutir ».

Le ministre a déclaré convoquer d’ici « un mois et demi à deux mois » le comité stratégique réunissant la vingtaine d’élus corses ayant participé aux négociations. Avant la saisine du Conseil d’Etat,qui devra statuer,« sans doute fin mai »,sur les écritures constitutionnelles rédigées par le gouvernement,qui sont le canevas du futur article. Après une nouvelle réunion avec les élus corses,le processus entrera alors dans ses derniers mètres,les plus difficiles : le projet de loi devra en effet être voté dans les mêmes termes par les députés et les sénateurs puis adopté à la majorité des trois cinquièmes lors d’un Congrès réunissant les deux chambres du Parlement.

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