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Après huit baisses de ses taux d’intérêt, la Banque centrale européenne indique une possible pause

Jun 6, 2025
Le taux d’intérêt directeur a été réduit d’un quart de point, à 2 %, mais le cycle monétaire « se termine », a répété Christine Lagarde, la présidente de la BCE.

La présidente de la Banque centrale européenne,Christine Lagarde,lors d’une conférence sur la politique monétaire de la zone euro,au siège de la banque centrale,à Francfort-sur-le-Main (Allemagne),le 5 juin 2025. KIRILL KUDRYAVTSEV/AFP En langage de banquier central,ça s’appelle crier victoire. « La plupart des indicateurs suggèrent que l’inflation va se stabiliser autour de notre objectif de 2 % »,a affirmé,jeudi 5 juin,la présidente de la Banque centrale européenne (BCE). Dans ce monde financier extrêmement prudent,il est rare de prendre moins de précautions oratoires.

L’inflation,qui avait flambé à plus de 10 % en zone euro fin 2022,est désormais officiellement maîtrisée. En mai,elle était de 1,9 % sur les douze mois précédents. Même les tensions persistantes dans le secteur des services semblent refluer : la hausse des prix y est passée de 4 %,en avril,à 3,2 %,en mai. « L’inflation sous-jacente bouge à peine »,note Mme Lagarde.

Dans ces conditions,la BCE a annoncé,jeudi,sa huitième baisse de taux d’intérêt en un an,mais elle laisse entendre qu’elle s’approche de la fin. Comme chaque fois,la réduction est d’un quart de point,désormais à 2 %. Depuis juin 2024,la baisse atteint donc un total de deux points.

Mais ensuite ? « Nous arrivons à la fin d’un cycle monétaire »,a répété Mme Lagarde à plusieurs reprises pendant sa conférence de presse. Est-ce un point final aux baisses des taux ? Elle refuse bien entendu de répondre. Chaque décision sera prise « réunion par réunion,en fonction des données économiques »,comme elle le dit chaque fois. Elle se sait l’otage d’événements incontrôlables. Les discussions sur les droits de douane entre les Etats-Unis et l’Union européenne ne sont pas finies,et qui sait où elles se concluront ? Une crise financière,venant en particulier des Etats-Unis,n’est pas exclue. « Les incertitudes sont élevées »,résume Mme Lagarde.

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