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Sur le collège, Elisabeth Borne réoriente le « choc des savoirs » de Gabriel Attal

Jan 21, 2025
A l’occasion de son premier discours devant les organisations syndicales, la nouvelle ministre de l’éducation nationale a érigé la lutte contre les inégalités en priorité et abandonné plusieurs mesures phares voulues par Gabriel Attal, notamment le brevet obligatoire pour passer en 2de ou l’extension des groupes de besoins en 4ᵉ et 3ᵉ.

La ministre de l’éducation,de l’enseignement supérieur et de la recherche,Elisabeth Borne,à l’Assemblée nationale,à Paris,le 16 janvier 2025. BENOIT TESSIER/REUTERS Elisabeth Borne a beau appartenir depuis 2017 au même courant politique macroniste que celle qui l’a précédée à l’éducation nationale,Anne Genetet,son arrivée Rue de Grenelle marque une nouvelle inflexion de ligne. A l’occasion de son premier discours devant les organisations syndicales,lors de la réunion sur la répartition des moyens d’enseignement entre académies,vendredi 17 janvier,l’ancienne première ministre a dévoilé ses premiers arbitrages en matière de politique éducative,et affiché sa différence avec les priorités et les mesures lancées par l’ancien ministre Gabriel Attal (juillet 2023-janvier 2024) et endossées par Anne Genetet (septembre 2024-décembre 2024).

Là où ses deux prédécesseurs avaient focalisé leur action et leur communication sur l’enjeu de la « hausse du niveau » des élèves,Elisabeth Borne fait passer la lutte contre les inégalités au premier plan,du moins symboliquement. Pour la ministre,le « choix fort » du gouvernement de renoncer aux 4 000 suppressions de postes d’enseignants malgré le contexte budgétaire – destiné à convaincre les socialistes de renoncer à censurer le gouvernement – reflète son « ambition de réduire les inégalités entre les élèves et les territoires,d’élever le niveau et de donner à chacun les moyens de réussir ».

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