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La dégradation des permanences parlementaires inquiète de plus en plus les députés et leurs collaborateurs

Apr 24, 2025
Les locaux des élus dans leur circonscription sont devenus, ces dernières années, la cible de revendications et de contestations en tout genre. Des menaces prises au sérieux par le ministère de l’intérieur. Depuis 2023, le plan national de prévention et de lutte contre les violences aux élus et un « pack sécurité » assurent leur défense.

La permanence de la députée (Renaissance) de la Charente Sandra Marsaud,vandalisée dans le centre de Jarnac,le 3 juin 2019. ANNE LACAUD / SUD OUEST / MAXPPP « Fachos »,« Nik le RN »,tagués à la peinture rouge. Lundi 21 avril,la députée (Rassemblement national,RN) du Vaucluse Marie-France Lorho a publié sur les réseaux sociaux les tags injurieux,graffés dans la nuit sur la vitrine de sa permanence parlementaire à Orange (Vaucluse). « Ces dégradations sont inacceptables. Je ne me tairai pas et je porterai plainte. La justice fera son travail »,prévient l’élue.

Cet exemple de vandalisme est le dernier en date d’une longue série de dégradations qui s’invitent régulièrement dans les pages de la presse régionale. Tags d’insultes ou de menaces,vitres brisées,serrure bouchée, etc. Ces dernières années,dans le prolongement des messages haineux en ligne,les permanences des parlementaires dans leur circonscription sont devenues la cible physique des revendications ou des contestations en tout genre. Une tendance qui inquiète les parlementaires et leurs collaborateurs pour leur sécurité,en plus de causer des soucis administratifs.

Quand il a été élu,en juillet 2024,député du Finistère,sous les couleurs de La France insoumise (LFI),Pierre-Yves Cadalen avait entendu un conseil qui se transmettait par le bouche-à-oreille dans la circonscription : ne pas prendre une permanence parlementaire au rez-de-chaussée. Ses prédécesseurs s’étaient installés dans les étages,ce que le jeune député a refusé de faire pour rester à portée des gens.

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