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Économie

Pas d’IVG possible, maternité fermée : des femmes se mobilisent dans l’Hérault, cinquante ans après la loi Veil

Jan 17, 2025
A Ganges, un collectif se bat pour que ce village de l’Hérault retrouve son service d’obstétrique. Depuis sa fermeture, fin 2022, les accouchements sont plus risqués, et, cinquante ans après la loi Veil, l’accès à l’avortement est compromis.

Le 7 janvier,à Ganges,les membres du MAD (Maternité à défendre) préparent la manifestation « Bon anniversaire Simone »,en hommage à Simone Veil,prévue le 18 janvier. VIVIANE DALLES POUR M LE MAGAZINE DU MONDE A quelques jours du 50e anniversaire de la loi Veil,qui a légalisé l’interruption volontaire de grossesse en France,un groupe de femmes s’active dans un local associatif à Ganges (Hérault). En tenue de bricolage,elles préparent des affiches colorées,des photos XXL de femmes enceintes et des pochoirs pour une manifestation festive intitulée « Bon anniversaire Simone »,fixée au 18 janvier.

Dans cette commune d’à peine 4 000 habitants,située aux portes des Cévennes,la maternité a fermé en décembre 2022. Depuis,le collectif MAD (Maternité à défendre),fondé trois mois plus tôt et regroupant des habitants du secteur,mène des actions « pour obtenir le retour d’une maternité »,explique Colinda Ferraud,l’une des membres. Si le collectif porte des initiatives « joyeuses et organisées dans la bonne humeur »,il vise à dénoncer un quotidien « devenu pesant,parfois angoissant » pour de nombreuses femmes : des suivis de grossesse synonymes de longs trajets en voiture,des accouchements parfois sous tension et un accès à l’IVG rendu plus difficile.

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